17 novembre 2013 19h09
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R.WOLF |
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17 novembre 2013 22h19
modifiée 17 novembre 2013 22h22 |
R.WOLF |
Ecriture automatique? Alors continuons par là ... Rimbaud Ferré Le bateau ivre Le bateau ivre Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J'étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais. Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots ! Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres, L'eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin. Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d'astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ; Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l'amour ! Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes, Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir ! J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets ! J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs ! J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l'assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs ! J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux ! J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ! Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant ! Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums ! J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants. - Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants. Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux... Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir, à reculons ! Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ; Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d'azur ; Qui courais, taché de lunules électriques, Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ; Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues, Je regrette l'Europe aux anciens parapets ! J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur : - Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles, Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer ! Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai. Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons. http://poesie.webnet.fr/lesg... | |||
18 novembre 2013 05h16
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jamydefix |
Sans le savoir, le désordre établi se condamne à disparaitre en emprisonnant ses miroirs, ses enfants. Ses jeunes femmes retrouveront la liberté et seront ou détruites ou plus fortes que jamais. | |||
18 novembre 2013 09h25
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TOTOCACA |
Trop de liberté rend esclave l'homme de cette derniére. les règles l'en affranchi. je sais plus de c'est qui. | |||
18 novembre 2013 12h09
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R.WOLF |
Je dirais que celui qui ne veut pas se libérer a déjà renoncé à sa vie. @ Toto ; connaître les règles pour mieux s' en affranchir. Je ne sais plus non plus de qui c' est (de toutes façons on s' en fiche un peu de ça, non?). | |||
18 novembre 2013 14h06
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TOTOCACA |
La liberté de quoi d'écraser son voisin? la liberté de pourvoir lâcher une pèche devant ta porte. La liberté de faire ce que je veux au détriment des autres. la liberté est une notion très relative qui peut vite tourner à l'enfer sans règle malheureusement. | |||
18 novembre 2013 15h00
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R.WOLF |
Je pense qu' il est souvent bien de s' en tenir au sens premier des mots, ainsi je dirais que la liberté n' est pas faire forcément n' importe quoi. Evidemment ce qu' est et n' est pas ce n' importe quoi prêtera à débat. Ce mot liberté, dans nos démocraties qui n' en sont pas est une coquille vide à mon sens ; nous avons des droits mais sommes tributaires de l' argent pour en jouir, au final c' est comme si nous ne les avions pas (ces droits). D' où mon mécontentement souvent. Inutile de me dire d' aller voir en Corée du Nord, mais je sais que tu ne me sortiras pas ce genre de foutaises. | |||
18 novembre 2013 15h03
modifiée 18 novembre 2013 15h07 |
lurette |
Selon Hegel, "on ne serait pas vraiment libre dans un monde sans règles ; car il en resterait toujours une: la loi du plus fort." Selon Rousseau, "la liberté morale seule rend l'homme vraiment maître de lui ; car l’impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté" Trop de liberté tue la liberté, mais.. "Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs." Rousseau "La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels." La Boétie (précurseur de la desobeissance civile, La boetie (à 19 ans tout juste) http://fr.wikipedia.org/wiki... "Pour accéder à la liberté, il faut n'être ni maître ni esclave" | |||
18 novembre 2013 15h04
modifiée 18 novembre 2013 15h11 |
TOTOCACA |
la liberté est un du ou elle s'acquiert? je te citerais bien du voltaire "Plus les hommes seront éclairés plus ils seront libres". les idiots sont malheureusement condamnés à subir. | |||
18 novembre 2013 17h14
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R.WOLF |
Après ça il reste encore à trouver le bonheur et là, on redevient tous égaux, idiots comme intelligents. Ce à quoi on me rétorquera, à quoi sert-il d' être heureux si on' est pas libre? Entre heureux et libre, vous choisissez quoi? Moi la liberté, je ne suis pas trop doué pour le bonheur, toujours trop rare, trop capricieux à atteindre. | |||
19 novembre 2013 10h21
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jamydefix |
Les humains comme les poisons, les oiseaux, les fourmis qui sont tous en liberté conditionnel ou relative. Connaitre et respecter les libertés de chacun, c'est accepté de chercher son bonheur dans les limites d'un univers en liberté relative. | |||
19 novembre 2013 10h46
modifiée 19 novembre 2013 16h37 |
TOTOCACA |
je pense que l'intellect entre pour beaucoup pour savoir se qui nous rend heureux et libre ou pas, tout comme une profonde connaissance de soi. combien de personne par méconnaissance d'eux même ont des comportements autodestructeur et ne sont pas capable de se modifier pour atteindre une pseudo sérénité dans la vie. et se condamnent à subir et réitérer 150 fois les mêmes conneries? je suis entièrement d'accord avec voltaire. | |||
19 novembre 2013 18h47
modifiée 19 novembre 2013 19h43 |
R.WOLF |
On a l' éducation pour pallier aux carences de l' intellect, or ça ne suffit pas, des matières comme communiquer de soi à soi, de soi aux autres, des bases de psychologie (émotions, sentiments, histoire personnelle, rapport aux autres)en restant complètement absentes ; avec les conséquences qu' on sait. |