11 novembre 2009 02h41

En voiture Simone
Et un jour l'homme se réveilla et il dit à cette forme floue qui reposait près de lui :

Alors
Comment sera-t-il ?
Il sera grand
Portera un nom donné au hasard
Très tôt il connaîtra
La terre
Et saura
Ne pas se taire
Et les autres lui mentiront
Pour mieux le tromper
Il déploiera ses ailes
De feu
Et il prendra le nom du jeu
Je
Il...
Une vie...
Phénoménale...
Sa conscience aspirera
L'univers
Son coeur abritera
Une flore fertile
Et l'homme sera son oeuvre
Et son oeuvre sera l'homme
Les peintres loueront
Celui qui parle aux étoiles
Une symphonie le consacrera
Des yeux l'aimeront jusque de là-haut
Et le souffle redescendra
Sur terre
Et sur ta peau
Sur les dunes infranchies
Et tu me demanderas
A quoi rêves-tu ?
Et je te répondrai
Je ne rêves plus
Qu'à ce silence
Qui m'envahit
Jusqu'à l'enfance

11 novembre 2009 02h50

En voiture Simone
Dès lors
Plus aucun son ne se forma
Dans la bouche des reclus
Plus aucune forme
Aucun reliquat
Le monde était en fête
Et l'homme ne l'était pas
Il pensait à l'enfant
Celui qui devait naître
Et ne naquit jamais
Il pensait à la femme
Qui n'était plus la sienne
Il vouvoyait l'amour
Car il l'avait perdu
Après l'avoir volé
L'homme de derrière les nuages
Naviguait dans un ciel
Bien trop grand, pas trop sage
Précipité d'orage
Jusqu'à perdre parole
Pluie de mots sans syllabe
Juste des sons infirmes
Des entrelacs d'oubli
Manifestant la honte
D'avoir foulé un jour
Le corps d'une grâce aimée
Qui le laissa pour mort
Sur une route
Sur la route

11 novembre 2009 10h48

Martine
Ils sont beaux les poèmes...mais pas des plus "bleus"...

Bises

11 novembre 2009 14h13
modifiée
11 novembre 2009 14h15

Stéphanie
Pluie de mots sans syllabe
Juste des sons infirmes
Des entrelacs d'oubli
Manifestant la honte
D'avoir foulé un jour
Le corps d'une grâce aimée
Qui le laissa pour mort
Sur une route
Sur la route

Les mots sans voyelle
Cumul des phrases sans son
Les mots qui blessent
Entre et danse avec l'esprit
Ces pensées du moment
Durcis par les blasphèmes
D'hier et d'aujourd'hui
Du passé et du présent
Si ceux-ci sont compris
Alors les portes sont ouvertes
Laissant passer le son
Faisant revenir ces voyelles
Ecoutant les autres
Engendrant la paix
Pour faire partir la haine
Ainsi la grâce aimée
Entends le son de ce coeur
Les sons de ces mots
Ceux du coeur de l'autre
Pour qu'enfin arrive
Ce que l'on cherchait
Depuis hier, depuis toujours
Ceux qui nous donne de l'espoir
Et endurcie notre coeur
de bonheur, de joie
Laissant partir la colère
Ouvrant à nouveau notre bouche
Ouvrant à nouveau nos pensées
Pour montrer notre fond
Notre bon fond
Chassant le mal
Pour faire venir le bien
La moral prend le bon chemin...

Ton avatar reste cette ouverture
Sur les autres, sur toi
Tu te refermes comme une huitre
Laissant la colère s'installer
Tu crois avoir perdu
Ce que tu venais chercher
La réalité n'est pas çà
Personne ne cherche le mal
Chacun veut le bien
Le mal au fond de nous
N'est que partage intime
Inutile de le dire
L'autre le comprend
Inutile de le montrer
Par toutes ces manières
L'autre le voit
Inutile de crier "je pars"
L'autre s'interroge
Tu as ce que tu désirs
Tu pars avec ta récompense...

Voilà pourquoi tu reviens
Pour remettre d'autres pensées
Engendrant à nouveau la rebellion
Nageant dans ton océan
De haine parfois
De joie parfois
Puis de plaisir
Puis à nouveau de colère
La découverte des rives
Te permettront de te comprendre
En privé et non en public...

Bises à tous, bonne journée

11 novembre 2009 14h25
modifiée
11 novembre 2009 14h44

Martine
bravo Stéphanie...

En espérant...qu'il ne va pas rester sourd !

Bises

11 novembre 2009 14h33

Stéphanie
Merci, c'est sorti sans réfléchir... Je vois des fautes, je les laisse. C'est spontanée, c'est moi...
Bises

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