4 août 2015 18h22
modifiée
4 août 2015 18h33

Jean
A toutes les cigales qu'on aime... l'espace d'un instant secret...

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Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets,
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais.
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit,
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin;
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main.

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse,
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal.

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent,
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant.

A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil;
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain;
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin.

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre,
Aux coeurs qui doivent vous attendre,
Aux yeux qu'on n'a jamais revus.

Alors, aux soirs de lassitude,
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir,
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir.


Notez l'émotion de Geoges Brassens, il avait pris rendez vous les jours suivant avec Antoine Pole l'auteur de ce poème et celui-ci était mort la veille de ce spectacle ce qui avait beaucoup affecté Brassens. Lino Ventura ne le savait pas encore ni personne apparemment.
Ce passage du Grand échiquier de Jacques Chancel est de ce fait un peu mythique et l'interprétation de Brassens est pleine d'une émotion contenue.
Une émission que je regrette

4 août 2015 21h48

sourire
Ce poëme est tellement vrai que l'on pourrait croire que c'est une femme dans certains passage qui l'a écrit! car qui mieux qu'une femme connaît la femme? eh bien à priori Antoine Pole. Que de sensibilité ! c'est émouvant de voir qu'il nous a découvertes... MerciJean
fais de doux rêves en pensant à toutes ces belles passantes qui ont croisé -sans doute- ton chemin

5 août 2015 23h44

Lili ...

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6 août 2015 08h09
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6 août 2015 08h18

Jean-Pierre ♫
Une délicieuse chanson que celle-ci. Merci Jean pour l'anecdote.
Et merci à toi, Lili ..., pour la version hispagniolante fort originale.

6 août 2015 19h35
modifiée
6 août 2015 19h39

Jean
Valéry
Je suis un inconnu, un presque rien
Je ne dis pas rien puisque comme disait Raymond Devos rien c'est déjà quelque chose, ça se multiplie et pour trois fois rien on peut se payer des trucs et même pas chers

Ma chance fut ma mère. Viré deux fois, du CM1 puis de l’entrée en 4eme elle m'a mené au Bac pas mal hein ! Merci l'école républicaine mais ça ne m'empêche pas d'admirer celle d'avant mai 1968 j'suis pas rancunier.
Bref je vais pas m'étaler...

j'approche la zénithude un kiné m'a donné des leçons de sophrologie ou un truc de ce genre

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